Le désamiantage désigne l’ensemble des opérations qui consistent à retirer et à encapsuler tout matériau contenant de l’amiante dans un bâtiment. Compte tenu de la complexité de l’intervention et des dangers de l’amiante, le désamiantage ne peut être effectué que par une entreprise spécialisée et habilitée à le faire. Son coût va essentiellement dépendre de la nature des déchets et des difficultés de votre chantier.
Tout ce qu’il y a à savoir sur l’amiante
L’amiante est un terme générique utilisé pour désigner six minéraux à texture fibreuse. Une fibre est une particule ayant une longueur de plus de 5 micromètres et un rapport longueur-largeur minimal de 3 pour 1. En fonction de leurs caractéristiques physiques et chimiques, on distingue deux groupes minéralogiques d’amiante :
- La serpentine ;
- Les amphiboles.
La serpentine a la spécificité d’avoir des fibres longues, flexibles et recourbées, parfois même entrelacées. Ce groupe minéralogique ne comporte qu’une seule espèce : le chrysotile ou amiante blanc. Par contre, les amphiboles ont des fibres droites et raides, réduisant leur utilité commerciale. Il existe 5 sous-types d’amiante amphibole :
- L’amosite ;
- L’actinolite ;
- La trémolite ;
- La crocidolite ;
- L’anthophyllite.
En réalité, trois variétés d’amiante ont été les plus utilisées. Elles sont constituées principalement d’atomes de silicium et d’oxygène (SiO4). Il s’agit du chrysotile, du crocidolite et de l’amosite. Le tableau ci-dessous récapitule leurs caractéristiques :
Caractéristiques | Serpentine | Amphiboles | |
Chrysotile | Crocidolite | Amosite | |
Longueur maximale des fibres | 40 mm | 70 mm | 70 mm |
Diamètre des fibrilles | 0,02 µm | 0,08 µm | 0,1 µm |
Couleur | Blanc | Bleu | Brun |
Éléments associés aux SiO4 | Magnésium | Fer et sodium | Magnésium et fer |
L’intérêt des industriels pour l’amiante remonte à la fin du 19e siècle. Ces minéraux fibreux ont été très appréciés pour leurs propriétés isolantes et calorifuges. Avant son interdiction, l’amiante a été largement employé pour l’isolation thermique et acoustique des immeubles et des maisons ainsi que pour leur ignifugation. En effet, toutes les formes d’amiante ont une bonne résistance à :
- Le feu ;
- La chaleur ;
- La friction ;
- La rupture ;
- La décomposition biologique et chimique.
En plus de ces diverses propriétés, l’amiante est également doté d’un fort pouvoir absorbant. Par ailleurs, ce matériau se révèle être très bon marché. Ce qui a favorisé son utilisation dans un vaste éventail de produits manufacturés :
- Les matériaux de construction ;
- Les tissus résistants à la chaleur ;
- Les systèmes de chauffage industriels ;
- Les éléments de renforcement du plastique ;
- Les isolants thermiques, phoniques et électriques…
Malgré ses innombrables qualités, l’amiante est un matériau friable. Quand ces différents minéraux fibreux sont secs, ils peuvent être fragmentés ou pulvérisés, voire même réduits en poudre. Dans ce cas, les amas de fibres se propagent dans l’air sous forme de poussière. Or, l’inhalation de fibres d’amiante aussi bien au cours de leur processus de fabrication que durant leur utilisation présente un de véritables dangers pour la santé. Ce qui explique leur interdiction à partir de 1983.
Les risques sanitaires liés à la présence d’amiante dans un bâtiment
Selon l’expertise collective de l’INSERM datant de 1996, toutes les variétés d’amiante, sans distinction, sont des matériaux cancérigènes. Leur inhalation est source de maladies bénignes comme les plaques pleurales, mais aussi de pathologies graves telles que l’asbestose.
Le mécanisme toxicologique
Les faisceaux de fibrilles qui composent l’amiante sont sensibles aux chocs, aux frottements ou encore à l’usinage. Quand ils se séparent, ils forment un nuage de poussière fine qui est invisible à l’œil nu. Leurs effets sur la santé dépendent des dimensions des fibres :
- Plus les particules sont de petite taille, plus elles pénètrent profondément dans les poumons.
- Plus les particules sont fines et longues, plus elles sont dangereuses et difficiles à évacuer.
Une fois inhalées, les fibres d’amiante ont la capacité d’interagir avec les tissus. Ce qui peut provoquer des inflammations des poumons et de la membrane qui l’enveloppe. Le danger réside dans la manifestation progressive des pathologies les rendant impossibles à détecter à un stade précoce. Leur progression dépend de la quantité de fibres retenues dans l’appareil respiratoire.
De plus, certaines fibres d’amiante peuvent migrer vers l’extérieur de la cavité pleurale pour affecter la plèvre pariétale. Au début de la maladie, des zones de fibroses localisées ou plaques pleurales se développent au niveau de l’enveloppe externe des poumons. À un stade avancé, l’apparition de cancer de la plèvre ou mésothéliome pleural est à craindre.
Les atteintes pleurales dues à l’amiante
L’inhalation de fibres d’amiantes engendre des lésions pleurales. Certaines d’entre elles sont bénignes :
- Pleurésie bénigne ;
- Fibrose pleurale diffuse ;
- Fibrose pleurale circonscrite ;
- Atélectasie par enroulement…
D’autres atteintes pleurales plus graves peuvent également faire leur apparition. Elles affectent le tissu pulmonaire, les bronches ou encore la plèvre. Parmi les maladies graves pouvant survenir figurent :
- L’asbestose ;
- L’amiantose ;
- Le mésothéliome pleural ;
- Le cancer broncho-pulmonaire.
L’asbestose
L’asbestose est une sclérose du tissu pulmonaire due à un empoussièrement important d’amiante. Le niveau et la durée de l’exposition déterminent le risque et la gravité de la maladie. Le temps de latence est de 10 à 20 ans. Plus l’exposition est élevée, plus celui-ci est plus court.
Jusqu’à ce jour, il n’existe encore aucun traitement médical pour guérir l’asbestose. Dans la majorité des cas, la maladie reste stable. Néanmoins, elle peut conduire à une insuffisance respiratoire. Elle s’accompagne toujours d’un risque accru de cancer broncho-pulmonaire.
L’amiantose
Maladie pulmonaire chronique, l’amiantose est caractérisée par la fibrose pulmonaire ou formation de tissu de type cicatriciel. Comme les poumons perdent en élasticité, le patient éprouve beaucoup de difficulté à respirer. L’essoufflement constitue un de ses principaux symptômes. L’apparition de l’amiantose survient plusieurs années après l’exposition aux fibres d’amiante. La maladie évolue rarement après son diagnostic.
Des radiographies thoraciques permettent de confirmer le diagnostic de l’amiantose. Celles-ci présentent des zones opaques irrégulières au niveau des lobes inférieur et moyen des poumons. À un stade avancé, d’autres symptômes sont associés à la maladie :
- Toux ;
- Douleurs thoraciques ;
- Réduction de la fonction pulmonaire…
Le mésothéliome pleural
Cancer de la plèvre, le mésothéliome pleural est spécifique à une exposition antérieure à l’amiante. Le tabac ne joue aucun rôle dans le risque de survenue de cette maladie. L’exposition peut avoir été d’un niveau peu élevé et dater de quelques dizaines d’années auparavant.
Le cancer broncho-pulmonaire
L’exposition à l’amiante est un facteur de risque à part entière de cancer broncho-pulmonaire, même si le patient ne souffre pas d’asbestose. Ce risque est encore aggravé en cas d’exposition à d’autres agents oncogènes tels que la fumée de tabac. L’apparition du cancer broncho-pulmonaire survient en moyenne entre 15 à 20 ans après l’exposition à l’amiante.
Contrairement au mésothéliome pleural, il est possible de guérir de ce type de cancer à condition que la maladie ait été diagnostiquée de manière précoce. L’efficacité du traitement du cancer broncho-pulmonaire dépend généralement de l’état général de santé du patient, de la localisation des tumeurs et de leur degré d’évolution.
Connaître la réglementation relative à l’amiante
L’amiante est constitué de fibres extrêmement fines pouvant se déposer jusque dans les alvéoles pulmonaires en cas d’inhalation. Ce qui provoque des maladies variées pouvant aller jusqu’au cancer du poumon. Une fois endommagé, l’amiante représente ainsi un réel danger pour la santé tant pour les occupants d’un bâtiment que pour les personnes chargées de procéder au désamiantage.
Depuis 1997, un décret a officialisé l’interdiction de l’amiante, peu importe la variété de fibres considérée, et des produits qui en contiennent. La réglementation relative à ce matériau dangereux est structurée autour de trois objectifs :
- La protection de la population ;
- La protection des travailleurs ;
- La protection de l’environnement.
La protection de la population
Pour une protection optimale et une prévention efficace des risques liés à l’exposition à l’amiante, la réglementation prévoit et organise les recherches et la surveillance de l’état de conservation de ce matériau toxique dans les immeubles bâtis. Afin de faciliter l’accès aux informations ainsi obtenues, elle impose l’ouverture et la tenue d’un dossier technique. De même, elle énonce des dispositions pour le retrait ou le confinement de l’amiante en cas de désamiantage.
La protection des travailleurs
Selon un arrêté du 14 décembre 2012, une entreprise de désamiantage doit obtenir une certification auprès des organismes certificateurs avant d’être autorisée à réaliser les travaux de retrait et de confinement d’amiante. De plus, les employés doivent recevoir une formation spécifique amiante en adéquation avec leur fonction et la nature des opérations. Ils font l’objet d’une surveillance médicale renforcée.
Les arrêtés du 7 mars et du 8 avril 2013 stipulent les mesures de protection collectives et le choix des équipements de protection individuelle pour toute opération de désamiantage. Une entreprise de désamiantage doit également se conformer aux dispositions du Code du travail en matière de prévention du risque d’exposition à des agents chimiques oncogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction.
La protection de l’environnement
Des textes réglementaires prévoient des dispositions pour la protection de l’environnement contre les risques relatifs à l’amiante. Ils concernent en particulier le traitement des déchets qui contiennent de l’amiante et les installations classées.
Comprendre le prix d’un désamiantage
Il est important de souligner que même en cas de présence avérée d’amiante, le désamiantage ne constitue pas une obligation. En réalité, cette opération n’est obligatoire que dans le cas où une quantité supérieure à 5 fibres d’amiante par litre d’air est détectée.
Le retrait de l’amiante doit être réalisé dans un délai de 36 mois. En cas de manquement à cette obligation légale, le propriétaire du bâtiment s’expose à des sanctions pénales. L’intervention d’un professionnel certifié est impérative.
Le prix d’un désamiantage dépend de deux facteurs :
- Le diagnostic amiante ou DTA ;
- Les travaux de désamiantage proprement dits.
Le diagnostic amiante ou DTA
Depuis le 1er janvier 2012, tout bâtiment dont le permis de construire est antérieur au 1er juillet 1997 est tenu de se soumettre à un diagnostic amiante avant sa démolition, sa mise en vente ou sa mise en location. Dans le cas où la présence d’amiante en quantité dangereuse est vérifiée, l’opération de désamiantage doit être effectuée dans les 3 ans qui suivent le diagnostic.
La consistance d’un diagnostic amiante
Le diagnostic amiante doit être mis en œuvre par un technicien agréé ou employé par une entreprise spécialisée et certifiée dans le domaine. Ainsi, le diagnostiqueur professionnel peut être :
- Une société d’audit ;
- Une société spécialisée dans le diagnostic immobilier ;
- Un prestataire de service mandaté par une agence immobilière.
Le diagnostic amiante consiste en une inspection exhaustive d’un bâtiment. En général, le diagnostiqueur procède du bas vers le haut et réalise un démontage minimal. Il effectue dans un premier temps un travail de détection et d’évaluation :
- Recherche et recensement des matériaux contenant de l’amiante ;
- Évaluation de l’état de conservation des matériaux contenant de l’amiante.
Le diagnostiqueur recherche en particulier les plaques de doublage situées les caches d’interrupteur et de prise électrique. De même, il inspecte minutieusement les greniers et les espaces sous toitures, des lieux où l’utilisation d’amiante a été très répandue.
Le diagnostiqueur réalise un plan schématique du bâtiment et y reporte ses observations. Après l’inspection et l’évaluation des lieux, il rédige aussi un rapport avec la liste de ses recommandations et le fait parvenir à son commanditaire. En cas de doute, il adjoint des photos à son rapport et prélève des échantillons en vue d’une analyse approfondie en laboratoire. Le type d’amiante détecté définit les actions spécifiques à entreprendre.
La durée de validité du diagnostic amiante
Le résultat du diagnostic amiante détermine sa durée de validité :
- Si aucune présence d’amiante n’est détectée, la durée de validité du diagnostic est illimitée ;
- Si la présence d’amiante est vérifiée, mais que le matériau est maintenu au sein du bâtiment, un nouveau diagnostic doit être réalisé dans un délai maximal de 3 ans après la remise du premier rapport ;
- Si l’extraction totale de l’amiante est possible par des travaux de désamiantage et que l’absence définitive de ce matériau est par la suite attestée, le diagnostic a une durée illimitée.
Le prix d’un diagnostic amiante
Le coût d’un diagnostic amiante dépend de deux principaux facteurs :
- La nature du bâtiment ;
- Le nombre de pièces à diagnostiquer.
Le prix d’un diagnostic amiante pour une maison est souvent supérieur jusqu’à 15 % de celui d’un diagnostic amiante pour un appartement.
Ci-après les tarifs d’un diagnostic amiante pour une maison en fonction du nombre de pièces à diagnostiquer :
Nombre de pièces à diagnostiquer | Prix du diagnostic amiante |
1 | Entre 80 et 110 € |
2 | Entre 90 et 120 € |
3 | Entre 100 et 130 € |
4 | Entre 110 et 140 € |
5 | Entre 120 et 150 € |
6 | Entre 130 et 160 € |
Plus de 6 | A partir de 160 € |
Ci-dessous les tarifs d’un diagnostic amiante pour un appartement en fonction du nombre de pièces à diagnostiquer :
Nombre de pièces à diagnostiquer | Prix du diagnostic amiante |
1 | Entre 70 et 100 € |
2 | Entre 80 et 110 € |
3 | Entre 90 et 120 € |
4 | Entre 100 et 130 € |
5 | Entre 110 et 140 € |
6 | Entre 120 et 150 € |
Dans le cas où le diagnostiqueur a des doutes sur une éventuelle présence d’amiante, il effectue des prélèvements d’échantillons de matériaux et les envoie en laboratoire pour être analysés. Un surcoût de 60 à 80 € est alors à prévoir pour le commanditaire.
Les travaux de désamiantage
À cause de la toxicité de l’amiante, le désamiantage constitue une opération délicate et lourde à mettre en œuvre. Il doit se faire suivant plusieurs étapes bien précises :
- Le dépoussiérage ;
- Le confinement avec test au fumigène ;
- L’enlèvement des matériaux contaminés ;
- Le nettoyage de fin de chantier ;
- Les contrôles ;
- L’élimination des déchets.
Les différentes étapes du désamiantage
Le dépoussiérage
Cette étape consiste à dépoussiérer l’ensemble des surfaces où doit avoir lieu le chantier. Ensuite, le désamianteur protège ou déplace les différents éléments susceptibles d’être exposés à l’amiante pendant toute la durée de l’opération de désamiantage.
Le confinement avec test au fumigène
Le confinement a pour objectif de rendre totalement étanche la zone à traiter. Cela permet de prévenir les risques de prolifération des fibres d’amiante vers l’extérieur et/ou les autres pièces du bâtiment.
L’enlèvement des matériaux contaminés
L’étape de l’enlèvement des matériaux contaminés par l’amiante correspond au désamiantage à proprement parler. Selon le risque de prolifération des fibres, trois principales méthodes sont utilisées pour les retirer :
- Le retrait ;
- L’encapsulage ;
- Le recouvrement.
La méthode du retrait consiste à arracher tous les éléments contenant de l’amiante et ayant été en contact direct avec de l’amiante. Le désamianteur a recours à des techniques d’arrachage spécifiques pour éviter la prolifération des fibres d’amiante.
L’encapsulage est la méthode d’enlèvement privilégiée quand les éléments contenant de l’amiante présentent un fort risque de contamination pour le professionnel en charge du désamiantage. Cette technique consiste à pulvériser des produits surfactants pour solidifier l’ensemble des éléments.
La dernière méthode d’enlèvement de l’amiante est le recouvrement par ragréage, par collage d’un revêtement ou par pose de sol souple.
Le choix de recourir à l’une de ces méthodes d’enlèvement dépend de l’état de conservation des éléments contenant de l’amiante et de leur risque de dégradation.
Le nettoyage de fin de chantier
Une fois l’enlèvement de l’amiante terminé, les surfaces doivent faire l’objet d’une aspiration avec un filtre absolu et d’un brossage.
Les contrôles
L’opération de désamiantage comprend également des contrôles. Le but est de vérifier que la totalité des éléments contenant de l’amiante et ayant été en contact direct avec de l’amiante a bien été retirée. Si les tests de contrôle donnent satisfaction, le désamianteur procède au repli de chantier.
L’élimination des déchets
Les déchets issus d’un chantier de désamiantage doivent être évacués dans un centre de traitement spécialisé afin d’être éliminés. Il revient à ce dernier de délivrer le certificat qui atteste de la bonne gestion des déchets dangereux liés au chantier.
Le coût d’un désamiantage
Une fois que le diagnostic établit la présence d’amiante dans des proportions supérieures à 5 fibres par litre d’air, le désamiantage est obligatoire. Il vous est possible de demander à une entreprise spécialisée d’enlever l’amiante et de vous débarrasser des déchets
Si les désamianteurs sont libres de pratiquer des tarifs différents, le coût des travaux varie essentiellement en fonction de plusieurs facteurs :
- Le type d’amiante ;
- La quantité mesurée ;
- La nature de la surface (toiture, dalle de sol, etc.) ;
- La taille du chantier ;
- L’élimination des déchets ;
- La protection des intervenants…
Le tableau ci-après récapitule les prix au mètre carré de l’enlèvement d’amiante suivant le type de surface :
Type de surface | Prix au mètre carré |
Fibrociment | Entre 25 et 35 € |
Dalles de sol | Entre 20 et 140 € |
Plaques ondulées | Entre 20 et 45 € |
Le tableau ci-dessous résume les prix pour le retrait et l’enlèvement de l’amiante suivant la nature du déchet :
Prestations | Prix |
Retrait et enlèvement de matériau de classe I | Entre 300 et 500 € par tonne |
Retrait et enlèvement de matériau de classe II | Entre 25 et 40 € par mètre carré |